Quelle est la durée de vie d’un mur d’escalade et comment l’entretenir ?

Afin d’assurer la sécurité des grimpeurs de façon continue, OCC vous invite à procéder régulièrement à des contrôles ainsi qu’à la maintenance de toutes vos structures d’escalade.

En effet, selon les normes NF EN 12572 et NF S 52-400, ainsi que selon le guide pour le contrôle et la maintenance des structures artificielles d’escalade (SAE), élaboré par les autorités françaises compétentes (FIFAS et FFME), les fabricants sont tenus de spécifier la fréquence de contrôle et de maintenance des équipements qu’ils installent.

Le contrôle de la SAE (Structure Artificielle d’Escalade) a dès lors pour objectif de vérifier que votre mur d’escalade reste en bon état au regard non seulement des informations du fabricant mais aussi d’autres données normatives. Il ne faut pas en négliger les conséquences, il peut entraîner une décision d’exploitation (validation ou fermeture), ainsi que des propositions d’actions de maintenance corrective. OCC vous conseille également de réaliser ces vérifications pour maintenir la garantie constructeur, et également garantir un certain niveau de sécurité pour votre équipement.

La durée de vie d’un mur d’escalade 

L’escalade est une activité de plus en plus populaire, les grimpeurs sont de plus en plus nombreux à fréquenter les salles d’escalade. En conséquence, il est nécessaire de prendre des mesures préventives non seulement pour éviter l’usure, mais également pour assurer le bon fonctionnement de votre installation.

Un mur d’escalade bien entretenu peut durer 20 ans. Un bon entretien permet ainsi de prolonger votre investissement, vous évitant alors d’avoir à construire des murs de remplacement, de devoir commander régulièrement de nouveaux équipements. Pour optimiser la durée de vie de votre mur d’escalade, OCC vous livre quelques conseils.

Vérifiez régulièrement votre équipement de sécurité et vos dispositifs d’assurage

Vous en avez conscience, l’escalade n’est pas sans risque. Pour protéger les grimpeurs, visiteurs, ainsi que l’équipe de votre salle, vous devez impérativement inspecter vos équipements de protection individuelle (EPI), les harnais, les cordes, ainsi que les dispositifs d’assurage. Ce contrôle permet de détecter les éventuels défauts, de vérifier si tout est toujours conforme aux différentes normes de sécurité en vigueur.

De la même manière, tous les dispositifs de freinage automatique (autrement nommés « enrouleurs ») doivent être examinés chaque année : les pièces usées ou non conformes sont évidemment à remplacer. Tout le dispositif doit être testé en charge, de façon à s’assurer qu’il fonctionne correctement.

Renouvelez votre salle pour l’améliorer

Parce que les grimpeurs utilisent activement vos murs d’escalade, ces derniers subissent forcément une usure régulière. Dès lors, les murs peuvent finir par ne plus répondre intégralement aux diverses normes de sécurité, voire présenter un risque pour les utilisateurs. OCC vous recommande de procéder fréquemment à des audits de conformité, pour s’assurer que tout le matériel de votre salle est bien à jour.

Si des mises en conformité s’avèrent nécessaires, elles peuvent comprendre le changement des fixations, l’amélioration de l’ossature du mur et des zones d’atterrissage, ou encore parfois la peinture des panneaux plus âgés, pour simplement en rafraîchir l’esthétique.

Un style de réglage à réinventer 

Nous ne vous apprenons rien : pour inciter davantage de grimpeurs à venir sur vos murs d’escalade, posséder des voies/blocs de qualité est essentiel. Les ouvreurs de voies/blocs travaillant avec OCC peuvent créer et renouveler sans cesse des voies stimulantes pour les grimpeurs, quels que soient leurs niveaux. Ils tiendront compte de l’impact des mouvements actifs sur votre mur et vos prises.

Après une mise en conformité ou un nouveau tracé, nettoyez régulièrement les panneaux muraux, resserrez les fixations et, comme vous le savez certainement, évitez l’humidité pour prévenir une détérioration.

Le contrôle des murs d’escalade, de la SAE

Si vous êtes le propriétaire d’un mur d’escalade, alors vous devez maintenir ce dernier en état : il faut à tout prix sécuriser la pratique des grimpeurs. OCC vous propose de vous adonner régulièrement à trois principaux types de contrôles.

1. Contrôle visuel de routine (ou journalier)

Dans votre salle, vous savez que vous mettez à disposition des grimpeurs un équipement conforme à la norme EN 12572. À chaque séance, il faut vérifier qu’aucun désordre n’est survenu (par exemple des prises desserrées, un velcro de liaison pour matelas manquant ou détachées, etc.). Ce contrôle visuel de la structure et des EPI s’effectue depuis le sol, à chaque début de séance, souvent par les gérants de l’équipement. Il permet d’identifier les risques résultant de l’utilisation, du vandalisme ou encore des conditions météorologiques.

2. Contrôle fonctionnel (ou annuel ou opérationnel)

Il existe à la fois une redondance et une confusion entre les normes EN 12572 et NF S 52400 : l’une est européenne (EN) alors que l’autre est nationale (NF) et s’applique à l’ensemble des équipements sportifs. La norme NF S 52400 indique que le matériel doit être contrôlé au moins une fois par an.
En effet, c’est cette surveillance régulière qui permettra d’assurer la pérennité de la sécurité de l’équipement, mais également de :

  • déceler les éventuelles dégradations
  • déterminer les stades d’usure, nécessitant un remplacement
  • surveiller la conformité de l’équipement avec la réglementation, et ses éventuelles nouvelles dispositions
  • remédier à tous les éléments pouvant altérer la sécurité des utilisateurs.

Il s’agit de vérifier que votre mur d’escalade ainsi que son aire de réception sont dans le même état que l’année précédente. Ce contrôle est à effectuer à la fréquence définie par le fabricant, ou tous les 6 mois sans information (souvent il est annuel), par toute personne (moniteur d’escalade, professeur d’EPS, etc.) mandatée par le propriétaire de l’équipement. C’est un contrôle visuel et tactile obligatoire ; il est consigné par écrit.

Le contrôle fonctionnel reprend les éléments de niveau 1, le contrôle visuel de routine, et ajoute une inspection des éléments mobiles :

  • Contrôle des systèmes d’assurage et de la position des points d’assurage
  • Contrôle du dimensionnement des éléments composant les points d’assurage
  • Vérification de toutes les fixations des points d’assurage, resserrage et identification des stades d’usure, préconisation de leur remplacement, s’il y a lieu
  • Contrôles de tous les ancrages et scellements
  • Contrôle de tous les organes porteurs
  • Contrôle de tous les organes mobiles
  • Identification des phénomènes d’usure anormaux et normaux
  • Préconisation des mesures préventives ou correctives à prendre, s’il y a lieu
  • Rédaction d’un rapport d’intervention relatant toutes les vérifications effectuées, les constats et les conclusions.

3. Contrôle principal (maintenance de routine ou corrective)

La maintenance de routine de votre mur d’escalade intervient lorsqu’elle est préconisée par le fabricant. Elle est à réaliser selon la fréquence définit par ce dernier, ou tous les ans. Ce contrôle principal doit être confié à des sociétés spécialisées.
Une maintenance doit être effectuée à l’issue de la période de rodage d’un an (serrages liés à la stabilisation de la structure), puis tous les 5 ans. Évidemment, la maintenance corrective n’intervient que si un désordre est constaté lors du contrôle fonctionnel.

Ce contrôle a pour objectif de vérifier la sécurité globale de la SAE en vérifiant la structure, les fondations, ainsi que l’état de la surface d’escalade :

  • contrôle des fixations de l’ossature support
  • contrôle de l’état de vieillissement des éléments de structure
  • contrôle de l’état des composants de surface (panneaux ou surfaces, prises)
  • vérification des EPI : baudriers, cordes, etc.