Rappelons tout d’abord qu’en escalade il existe différentes disciplines et différents types de compétitions : la difficulté, le bloc, la vitesse, ou encore le combiné des trois types d’épreuves.
Dans ce type de compétition, le but est d’arriver le plus haut possible dans la voie. Plus un grimpeur est haut dans la voie, plus les prises qu’il prend valent des points. Si un grimpeur « top » la voie, c’est-à-dire s’il arrive au sommet, et qu’il met la corde dans le relais, alors il obtient le maximum de points. Le vainqueur est celui qui, au total, comptabilise le plus de points.
Il existe plusieurs phases dans les compétitions telles que les championnats du monde par exemple :
Les compétiteurs doivent grimper plusieurs voies, dont ils ont vu les démonstrations avant. Seuls les meilleurs sont sélectionnés à la fin de cette phase ; ils accèdent alors aux demi-finales, puis aux finales.
Les compétiteurs sélectionnés partent en « isolement » pendant qu’une nouvelle voie est ouverte. Ils vont grimper cette voie « à vue ». Quand ils reviennent, ils ont un temps limité pour l’observation de la voie : c’est le travail de lecture et de mémorisation de la voie. Ensuite, ils sont appelés un par un pour grimper la voie, de manière à ne pas voir ce que les autres concurrents ont fait.
Pour calculer le score, c’est la dernière prise atteinte par le grimpeur qui compte. On regarde alors si celle-ci est « contrôlée », ou non : une prise « contrôlée » est une prise que le grimpeur tient dans une position stable, ou qu’il « utilise » pour effectuer un mouvement contrôlé dans sa progression vers le sommet. S’il y a égalité entre plusieurs grimpeurs, on prend en compte le score de l’étape précédente, ou le temps utilisé pour l’ascension.
En difficulté, les compétiteurs grimpent une longue voie difficile créée par des ouvreurs. OCC crée les murs d’escalade, notre équipe d’ouvreurs placent les prises en fonction de la difficulté requise pour les différentes compétitions.
Ici, pas de corde, ni de baudrier : le mur ne dépasse pas les 4,5 mètres de haut, avec de très gros tapis rembourrés pour adoucir la chute. Lors d’une compétition, il faut aller le plus haut possible dans les blocs proposés. Pour valider le bloc, il faut tenir la prise finale à deux mains, en un temps donné, et avec le moins d’essais possible.
Comme pour la difficulté, il y a des qualifications pour accéder aux demi-finales, puis aux finales. Les blocs ouverts sont inconnus des compétiteurs. Les « prises de zones » servent à départager les grimpeurs, si aucun n’est arrivé au sommet.
Contrairement à la difficulté, un grimpeur peut essayer plusieurs fois un même bloc. Cependant, il ne peut pas observer les autres grimpeurs, ni recevoir de conseils après le début de la compétition.
Comme vous pouvez aisément le deviner, ici l’objectif est d’arriver le plus vite possible en haut d’une voie homologuée de 15 m de haut. Il s’agit toujours de la même voie, à chaque compétition.
Lors de la phase de qualification, seuls les 16 compétiteurs ayant les meilleurs « chrono » sont sélectionnés. S’ensuivent alors les huitièmes, quarts, demi-finales, puis les finales. Les compétiteurs s’affrontent en duel, celui obtenant le meilleur chrono est qualifié pour la phase suivante. Le dernier record du monde est de 4,9 secondes.
Comme nous le disions, pour les compétitions de vitesse, seule la rapidité compte. La voie, certifiée par l’IFSC (fédération internationale d’escalade), est placée sur un mur en léger dévers (5°). Les grimpeurs sont assurés en moulinette. Depuis 2007, la voie a été standardisée par l’IFSC afin de pouvoir réaliser des records du monde. Le temps est calculé par un système automatique qui s’arrête lorsque le grimpeur appuie sur l’interrupteur en haut du mur.
Savez-vous quand l’escalade sportive est devenue une discipline aux JO ? C’est lors des JO de Tokyo en 2021. Ce « nouveau sport » intégré au programme olympique a séduit par la diversité de ses épreuves, son côté spectaculaire au sens propre. Il est tout de suite apprécié, puis pratiqué par la jeunesse, d’autant plus qu’il s’insère dans des environnements variés : naturels, et urbains grâce à la fabrication de murs par des professionnels comme OCC.
Les épreuves d’escalade aux JO de Paris en 2024 auront lieu du 5 au 8 août pour la vitesse, et du 5 au 10 août pour le combiné bloc-difficulté. Quatre titres olympiques seront alors décernés sur le site d’escalade du Bourget.
Comment se déroulent ces épreuves et quelles sont leurs particularités par rapport aux compétitions dites classiques, vues précédemment ?
Pour les Jeux de Paris, la vitesse redevient une discipline à part, tandis que le bloc et la difficulté sont combinés dans une seule épreuve.
Le changement par rapport aux JO de Tokyo concerne le système de classement : ce dernier passe d’une multiplication des classements des différentes disciplines à un système de points. Pourquoi ? Tout d’abord il s’agit de diminuer le risque d’égalité qui est relativement élevé quand il y a deux disciplines. Ensuite, le but est également de moins conditionner le résultat d’un athlète à la performance des autres. Désormais on souhaite davantage récompenser la polyvalence plutôt que la spécialisation comme à Tokyo, où remporter une discipline était presque synonyme de podium ! Notez que les compétitions des Jeux olympiques utilisent maintenant une prise bonus appelée « zone ».
OCC vous explique l’idée générale de cette décomposition en points. Au total, 200 points sont attribués. Chacune des deux disciplines rapporte au maximum 100 points :
Lors de l’épreuve de vitesse des JO, les athlètes doivent atteindre le haut d’un mur de 15 m et de 5 % d’inclinaison, le plus rapidement possible. Un tour de qualification, ainsi que des duels entre athlètes sont prévus. Les grimpeurs s’affrontent dans un tableau à élimination directe, jusqu’aux finales qui permettront d’attribuer les médailles olympiques.
La célèbre grimpeuse française Oriane Bertone précise, dans une interview exclusive à Olympics.com : « Les deux épreuves sont vraiment très différentes et le public pourra s’en rendre compte rien qu’en voyant la morphologie des grimpeurs. Ils ont des styles très différents ». En combiné, les athlètes font un effort plus long qu’en vitesse, où l’explosivité est essentielle pour s’imposer.
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